Hier, je suis allée voir Avatar2 au cinéma, en 3D. Un évènement familial, que j’ai partagé avec mes enfants et une famille d’amis.
Pour ce faire, nous nous sommes rendus dans un des centres commerciaux de la ville, où je ne m’étais pas rendue depuis très longtemps. Et j’ai vraiment été choquée par ce que j’ai ressentis…
Au centre commercial
Dans le centre commercial, encore décoré pour les fêtes de fin d’année, tout était propre, illuminé, magnifique. Toutes les boutiques mettaient en avant des produits à n’en plus finir, tous plus tentants les uns que les autres : des vêtements et des chaussures, des boissons et des friandises, des produits de beauté et des parfums, des accessoires en tout genre… Babylone.
Je ne me suis jamais sentie autant décalée que hier. Si… peut-être quand François-Jérôme et moi sommes revenus d’un mois passé au Burundi, et que nous avons fait un tour dans un centre commercial à CDG, pour passer le temps entre deux avions. Quelle horrible sensation !
Tout cet étalage de marchandises diverses et variés, dont la plupart du temps nous n’avons pas besoin ; toute cette profusion qui s’adresse à nos sens, pour les gaver ; et surtout limiter toute réflexion.
Autour de nous, la foule passait d’une boutique à une autre, sans parfois même acheter quoi que ce soit. Les gens ne font pas la queue, non, ils sont simplement là ; ils discutent, ils boivent un verre, ils errent… Le centre commercial, c’est leur deuxième salon, ils sont “comme à la maison”…
Parce que chez eux, ils s’ennuient. Ce n’est pas que leur maison soit vide ; c’est leur esprit et leur cœur qui sont terriblement désert.
Je me suis sentie mal.
Est-ce que c’est cela, la vraie vie ? Est-ce que c’est moi qui suis complètement à côté de la plaque ? Est-ce que mon AVC m’a définitivement grillé le cerveau, à tel point que je ne puisse plus percevoir la “normalité” ?
J’ai retourné ces questions toute la soirée dans ma tête…. Je ne pensais pas être si loin de la réalité des autres. C’est vrai, je discute avec des gens autour de moi, je regarde des conférences et des vidéos en ligne, je lis des articles… Mais qui proviennent tous de personnes avec les mêmes idéaux et motivations. Je n’ai pas la télé, je ne lis pas les journaux, je n’écoute pas la radio…
Et dire que je pensais, que peut-être, mon désir de partager des étincelles de lumière n’était plus nécessaire, tant il y a d’informations à notre disposition.
C’est vrai, mais encore faut-il savoir les dénicher, les lire, les intégrer.
Au cinéma
Mes enfants ont simplement A-DO-RE cette sortie, et ce film. Bien sûr, c’est très esthétique, les effets 3D sont impressionnants. Et…?
Le scénario et les personnages sont pleins de poncifs, absolument sans surprise aucune, voir vieillots et éculés. Les idées véhiculées sont dangereuses : les humains (américains, certes…) sont les méchants de l’histoire, avides et sans cœurs, et qui sont complètement incapables de se reconnecter à la nature. Le tout sous un camouflage d’idéal écologique et familial.
Merci Hollywood….
Alors, bien sûr, quoi attendre d’autre d’un blockbuster américain ? Comment puis-je encore être surprise ? C’est bien la dernière fois que je me laisse persuader.
Mais je ne dois m’en prendre qu’à moi-même. Depuis toujours, je boycotte tous ce qui est trop populaire, et chaque fois que j’ai finalement cédé à la pression sociale, le résultat a été identique : J’aurais mieux fait de m’abstenir. C’est une leçon à apprendre.
Avant le film, il y a eu les bandes annonces, ce que j’adore en général. Sur trois bandes annonce, nous avons eu droit à Catherine Frot qui annonce à son mari qu’elle est un homme, et une fillette qui veut absolument être un garçon.
On nage en plein délire!
Comment peut-on ne pas voir la déshumanisation et l’ignorance de ce que nous sommes en profondeur? Mon propos n’est absolument pas d’alimenter une polémique dans un sens ou un autre. Bien au contraire, c’est la mise en avant de la polémique que je trouve tellement superficielle.
Tout ça ne sers qu’à une chose : nous perturber, nous déboussoler, et couper le lien avec ce que nous somme vraiment.
“Du pain et des jeux” ; voilà ce à quoi tout cela me fait penser.
2023
Nous entrons dans une année charnière, dans une nouvelle dimension de conscience. Au rythme de chacun, nous nous éveillons à un monde nouveau, à un nouveau paradigme, à de nouvelles valeurs de respect et d’amour universel de toute chose.
J’ai hâte…