Il y a quelques jours, nous sommes allés visiter un campus de 15 000 personnes. Il comprend des écoles du collège jusqu’à l’université et les écoles d’ingénieurs. Et cela afin de commencer l’éducation, les valeurs de travail, de discipline et d’entraide dès le plus jeune âge !
Université Ganpat à Gozariya
Nous y avons fait deux interventions, l’une dans une école de la marine indienne, qui forme de futurs ingénieurs spécialisés, et l’autre dans un collège de jeunes filles. Dans les deux cas, les élèves étaient en uniforme, extrèmement respectueux, et enchantés de nous rencontrer. Ils étaient tous de jeunes gens conscients de l’immense chance qui était la leur, de pouvoir recevoir une telle éducation et enseignement. Ils avait tous beaucoup d’ambition, pour eux-même comme pour l’avenir de leur pays.
Et c’est ce qui m’a frappé le plus !
J’écoutais Vikram les exhorter à profiter de leur chance et de la vie qui s’ouvrait à eux, de toutes les opportunités de carrières, de voyages et d’argent qu’ils allaient pouvoir saisir, quand j’ai réalisé qu’en ce qui les concernait, c’était une réalité.
En France
Je suis née dans les années 70, et j’ai fait mes études durant les années 90. Je suis sortie diplômée des Beaux-Arts la première année de la crise économique qui n’a fait que se développer depuis. Je n’ai jamais connu que les problèmes économiques, la difficulté à trouver un poste, la peur de la perte d’emploi et du chomage, et les salaires bas. Et pour être tout à fait honnête, je pense que mon parcours est plutôt réussi malgré cela.
J’ai réalisé pour la première fois, même si je le savais de façon intellectuelle, que j’avais depuis toujours vécu dans une société en perte de vitesse, qui s’écroule peu à peu. Ma génération a été gavé de discours et de slogans qui nous laissait à penser que si nous travaillions dur, nous pouvions nous créer une vie de rêve et gagner beaucoup d’argent. Par la suite, nous avons compris à quel point c’était faux, et mensonger.
Et pour les générations qui entrent aujourd’hui dans la vie active, c’est encore pire : ils n’ont plus d’ideaux, parce qu’ils n’ont plus de rêves…
Il est plus que temps de reconstruire la nouvelle société.
La nouvelle génération indienne ne rêve que d’une vie à l’occidentale, et de la liberté dont nous disposons. Et la société indienne fait de grand pas dans cette direction. Par exemple, l’école navale que nous avons visité accepte les jeunes femmes depuis quelques années, avec beaucoup de succès.
Les indous vivent, avec quelques différences de technologies et de culture, ce que nous avons vécu dans les années 60. Je leur souhaite de ne pas commettre les même erreurs que nous.
Aujourd’hui, en Europe et dans le reste du monde occidental, nous prenons conscience des excès materialiste de notre société, du manque de respect qui a été montré pour les gens, les animaux, les plantes, les océans, la planète… du manque de sens, de la perte d’idéal et des valeurs qui y sont associés.
Comme François-Jérôme et moi le faisons aujourd’hui, beaucoup sont en recherche de spiritualié, parce que nous avons compris les limites du matérialisme qui nous a été imposé ; parce que nous avons compris que